Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/233

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III

Nous avons nos Limbes obscures
Où dorment des projets mort-nés,
Comme des enfants sans figures.

Rêves en germe, espoirs aînés,
Rosiers trop faibles, lis trop pâles,
Avant l’avril déracinés.

Nous avons nos Limbes mentales
Où sont des désirs mal éclos,
Des fleurs où manquent des pétales ;