Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/30

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VI.

Quel léthargique aquarium somnolait là,
Entre les agressifs blocs d’ombre d’une grotte,
D’un vert fluide à qui du songe se mêla.
Couleur glauque d’un puits où toute l’aube flotte,
Ou d’un miroir perdu qu’on heurte au fond d’un bois
Et dans lequel tous les feuillages aboutissent.
Aquarium en fièvre, aux muettes parois,
Où des brumes sans cesse et des tulles se tissent ;
Alors ce sont soudain des obscurcissements ;
Puis c’est une éclaircie et de brusques trouées
(Ainsi dans les miroirs et dans les yeux stagnants) ;