Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/52

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III

Les vitres sont alors des aquariums d’ombre !
Parmi leur verre glauque a ruisselé le soir ;
Une perle s’en sauve ; une lueur y sombre ;
Et contre leur pâleur affleure un afflux noir,
Comme une eau qui toujours bouge et se renouvelle.
Et l’eau du soir triomphe ! Et c’est bientôt en elle
Des passages confus de formes émergeant,
Et les vitres ont l’air des bassins de silence.
Leur eau froide somnole ; une herbe s’y balance ;
Les astres, tout au fond, sont des poissons d’argent.
Mais cette vie et ces enluminures pâles,
Ces vagues remuements dans l’eau triste du soir,