Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Vers la nuit ; seul un lis plus longtemps émergea ;
Mais, là, tous ces drapeaux qui meurent à nos hampes !
Tous ces cygnes que l’ombre incorpore ! Ces ors
Se dédorant sur les lambris et sur les plinthes
À mesure que les ténèbres du dehors
Couvrent de crêpe un vieux portrait aux lèvres peintes !
Les bibelots pensifs abdiquent sans effort
(Tristes un peu de se sentir des urnes closes)
À l’ombre qui leur fait une petite mort,
Et mon âme s’incline à l’exemple des choses.