Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/60

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VII

C’est Octobre qui s’en revient avec le Soir ;
Frères pensifs, ils reviennent de compagnie
S’installer dans la chambre et devant le miroir
Dont la clarté prolonge un éclat qui les nie ;
Frères lointains, envers lesquels on eut des torts
Qui rapportent un peu de fleurs des jardins morts
Pour les intercaler dans les fleurs des tentures,
Les tentures de demi-deuil de la Toussaint.
C’est le Soir, c’est Octobre ; une cloche se plaint
Songeant confusément à des cloches futures
Dont la tristesse en pleurs dans notre âme est déjà !
Le Soir s’installe, et rien de précis ne subsiste ;
Octobre