Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/76

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XIV

Dans les vitres on ne sait quoi se décompose…
C’est le Jour mort, paré des vitrages en fleur,
Qui s’abandonne, beau de la Grande Pâleur.
Le couchant vient semer çà et là d’une rose
L’alcôve mortuaire où le Jour mort s’allonge.
Lentement, des lointains du ciel, un astre émerge
Et s’allume, à travers le verre, comme un cierge
Qui vient veiller, la mort du Jour, d’un feu qui songe ;
L’obscurité se hisse en tentures de deuil
Autour du lit de tulle où gît le Jour livide ;
Puis tout finit dans la fenêtre qui se vide
Comme si le Jour mort était mis au cercueil.