Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/85

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I

La main s’enorgueillit de sa nudité calme
Et d’être rose et lisse, et de jouer dans l’air
Comme un oiseau narguant l’écume de la mer,
Et de frémir avec des souplesses de palme.

La main exulte ; elle est fière comme une rose
— Sans songer que l’envers est un réseau de plis ! –
Et fait luire au soleil ses longs ongles polis
Enchâssant dans la chair un peu de corail rose.