Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/87

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II

Les lignes de la main, géographie innée !
Ce sont d’obscurs chemins venus de l’infini ;
Ce sont les fils brouillés d’un rouet endormi ;
Ah ! l’arabesque étrange où gît la Destinée !

Quelle magicienne en lira le grimoire
Si confus – on dirait d’il y a si longtemps !
Parmi le sable nu, ruisseaux intermittents ;
Noms balafrant en vain un miroir sans mémoire.