Page:Rodenbach - Les Vies encloses, 1896.djvu/96

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VII

Souvent on voit des mains qui sont faibles et lasses
D’avoir voulu cueillir trop de roses ou d’âmes ;
Elles pendent le long du corps comme des rames,
Et ce n’est que du silence qu’elles déplacent
En remuant, de temps en temps, dans l’air à peine !
Mains qui voudraient un peu s’amarrer à la rive,
Mais que la vie, au fil de son courant, entraîne,
Mains sans espoirs et sans désirs, à la dérive…