Page:Rodet - L’algèbre d’Al-Khârizmi et les méthodes indienne et grecque.djvu/17

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et ne peuvent être qu’un de ces résumés, de ces rappels de la méthode que tous les auteurs, même de nos jours, sont dans l’usage de faire figurer en tête de leur livre pour venir en aide à la mémoire du lecteur. Il n’esf donc pas impossible que les principes de l’algèbre grecque aient été connus des Arabes, et surtout des Persans bactriens au milieu desquels était né, comme son surnom l’indique. Mohammed ben Mouça Al-Khârizmi. Quoiqu’il en soit, sa méthode est purement grecque : c’est un fait qui s’impose avec toute la brutalité ordinaire d’un fait.

Ces préliminaires établis, j’aborde l’étude des différentes questions que j’ai énumérées plus haut.


I.

MANIÈRES DE CONSIDÉRER ET DE TRAITER
LES TERMES AFFECTÉS DES SIGNES + ET –.

Mohammedben Mouça, on l’a déjà remarqué bien des fois, ne donne pas de régie générale pour établir l’équation d’un problème et en dégager la valeur de l’inconnue ; mais nous allons voir, par l’étude des exemples que je vais citer, qu’il suivait exactement la règle formulée plus tard par ses successeurs, règle dont je donnerai on son lieu l’énoncé d’après Behâ ed-Dîn, et qui se retrouve chez d’autres auteurs cités par Woepcke dans ses travaux. Mais après avoir exposé la manière d’effectuer les quatre opérations fondamentales (énumérées dans l’ordre suivant : multiplication, addition et soustraction, division) sur des