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À MADAME G. DE PREUILLY
VIII
LES YEUX DES PASSANTS
Deux sœurs logeaient ensemble, à ce que l’on m’a dit ;
L’une vivait pour être, et l’autre pour paraître ;
L’une aimait avant tout les choses de l’esprit,
Et l’autre aimait à se bien mettre.
L’une recherchait par l’étude
La vérité de tous les temps ;
L’autre, fuyant la solitude,
Vivait pour les yeux des passants.
Les yeux des passants, je m’explique,
Ne peuvent être confondus
Avec l’opinion publique :
Les passants sont gens inconnus.