Page:Rodrigues - Midraschim et fabliaux.djvu/41

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Et, dans sa beauté confiante,
Jugeant le moine à son habit,
À cette union décevante
La malheureuse consentit.

Cependant, chaque mariage
Était refusé, sans éclat,
Par celle qu’un mauvais ménage
Effrayait plus qu’un célibat.

Je suis peut-être un peu trop fière,
Disait-elle à ses bons parents ;
Mais je tiens beaucoup de ma mère :
Quand je ne trouve pas, j’attends.

Un beau jour, cependant, la chère,
Chez une parente, en causant,
Vit apparaître la lumière
Qui gît au fond d’un cœur aimant.

Sans hâte et sans se compromettre,
Du prétendant elle s’enquit,
Puis, sûre de le bien connaître,
À le voir elle consentit.