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XV.

Événemens.

C’est moi-même….. ouvrez, ouvrez !
(Le coureur de nuit, Quevedo, p. 13.)



On parla de choses diverses à ce souper, auquel assistèrent non-seulement les conviés, mais la ménagerie de la marquise, renforcée de plusieurs maîtres d’agrémens pour M. Maurice.

Depuis que Saint-Georges était devenu le page de Poppo et le compagnon de Maurice, la toilette du fils de Mme de Langey avait subi une transformation dont il est de notre devoir de parler.

M. le marquis de Langey dont peu à peu Mme de Langey avait composé la maison, se voyait entouré déjà de toutes les folles vanités qu’exigeait son titre aux yeux de sa mère. Dès huit heures du matin, on le lavait et on le poudrait à blanc ; on lui mettait une bourse, un habit à panier et de grandes manchettes ; il portait l’épée au côté et le chapeau sous le bras.

Le petit marquis de six ans se tenait déjà rogue et fier devant son assiette ; on lui avait appris à s’asseoir et à se lever avec dignité, il faisait la révérence presque aussi bien que Poppo.