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LE CHEVALIER DE SAINT-GEORGES.

Cette même nuit, une immense colonne de feu s’élevait du côté de Saint-Marc, avec un concert de gémissemens horribles. Cet incendie menaçant la Rose avait commencé par la chambre de Mme  de Langey. Un homme au teint bronzé, vêtu d’une méchante culotte de guingamp bleu et portant à sa main gauche un reste de chaîne rompue, avait été vu se glissant dans les appartemens de la grande case ; un noir l’avait même entendu prononcer ce cri sourdement articulé : muerte !

La flamme apaisée par les soins et le concours des propriétaires voisins de la Rose, on n’eut à déplorer au matin que la perte d’une aile du bâtiment, celle où reposait d’habitude la marquise de Langey.

Quand les pompes eurent joué et que l’on arriva parmi les décombres noircis, on trouva le corps de Finette à demi brûlé dans la chambre de sa maîtresse, où elle couchait quelquefois. Pour que sa victime ne pût échapper à la mort, le couteau du meurtrier l’avait frappée de plusieurs coups à la gorge… Le sang formait un ruban de corail sur le beau cou de la mulâtresse…

L’Espagnol s’était trompé !

FIN DU SECOND VOLUME ET DE LA 1re PARTIE.