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LES GRAINS

À Madame la Comtesse Jean de Castellane.

 

Je suis le grain, ondée, averse
Qui tombe entre deux clairs rayons
Du soleil fantasque, et qui verse
La fraîcheur à ces beaux gazons.

Je suis le millet, fine graine
Sur qui l’on veille avec grand soin,
Craignant que d’une froide haleine
La brise ne m’emporte au loin.