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BLUETTE ARMORICAINE


À Madame la duchesse d’Uzès.


Viens, ô mon papillon, disait en sa candeur,
Lorsque l’ailé d’azur descendit sur la terre,
Le plus brillant des lis, admire ma blancheur,
Je suis pur et sans tâche et l’arum est mon frère.

Mon calice t’attend ; vois mes pistils sont d’or
Le peintre en contemplant reprendra sa palette,
Le poète sa lyre et sa chanson d’Arvor,
Et l’air fluide et bleu passera sur ma tête.