Élicie. Pour Dieu, laisse là ton épée. Retiens-le, Parmeno, retiens-le, que ce fou n’aille pas la tuer.
Célestine. Justice ! justice ! mes voisins, justice ! ces brigands me tuent dans ma maison !
Sempronio. Brigands ! que dis-tu ? Attends, maîtresse sorcière, je vais t’envoyer porter des lettres en enfer.
Célestine. Ah ! ah ! il m’a tuée ! Ah ! ah ! confession !
Parmeno. Frappe, frappe, achève-la, puisque tu l’as commencée ; on nous entendra. Qu’elle meure, qu’elle meure ! le moins d’ennemis possible !
Célestine. Confession !
Élicie. Ô cruels ennemis ! vous voilà dans une triste position. Pourquoi avez-vous agi de la sorte ? Ma mère est morte et avec elle tout mon bien.
Sempronio. Fuis, fuis, Parmeno, il s’assemble beaucoup de monde. Prends garde, prends garde, voici l’alguazil.
Parmeno. Ah ! pécheur que je suis ! je ne sais comment fuir, la porte est prise.
Sempronio. Sautons par la fenêtre, ne restons pas au pouvoir de la justice.
Parmeno. Saute, je te suis.
ACTE TREIZIÈME
Calixte. Oh ! comme j’ai dormi à mon aise depuis cet heureux moment, depuis cette douce conversation !