Page:Rojas - Lavigne - La Celestine.djvu/294

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il voudroit qu’en un quart d’heure elles fussent prestes. » (Commentaire ajouté par Lavardin dans sa traduction.)

84, page 125.

Ni todo lo que parece oro
Es mas que la aparencia.
(Proverbios morales de Alonzo de Barros.)

85, page 127. — « M’étant promptement déshabillé, je m’empresse de remplir mes mains de la pommade de la boîte, j’en frotte toutes les parties de mon corps, et je m’efforce de balancer mes bras pour prendre l’essor d’un oiseau. Mais au lieu de duvet et de plumes, mes poils épaississent comme du crin ; ma peau, si délicate, se durcit comme du cuir ; les doigts de mes pieds et de mes mains se réunissent et se terminent par un sabot de corne, du bout de mon échine sort une longue queue ; ma tête devient énorme, ma bouche s’agrandit, mes narines s’ouvrent, mes lèvres sont pendantes, mes oreilles s’allongent prodigieusement et se garnissent d’un poil hérissé. »

(L’Ane d’or, liv. III, trad. de Maury.)

86, page 130. — Le proverbe français dit : « Qui manie le miel s’en lèche les doigts. »

87, page 130. — Les anciens fixaient à trois verres de vin les limites de la tempérance : le premier était pour la santé, le second pour le plaisir, et le troisième pour le sommeil. Mais cette opinion n’était pas générale, et Ausone a dit (Idyll, xi) : Ter bibe, vel toties ternos sic mystica lex est.

Sapientis viri super mensam celebre dictum est. Prima, inquit,

cratera at sitim pertinet, secunda ad hilaritatem, tertia ad voluptatem, quarta ad insaniam. (Apuleius Floridis.)

88, page 131. — Il y a ici un jeu de mots intraduisible, trois et treize s’expriment en espagnol d’une manière à peu près semblable : tres, trece.

89, page 133. — Buenas son mangas pasada la Pascua. On appelait mangas les cadeaux qui se faisaient aux grandes fêtes de l’année, comme Pâques et Noël, aux réjouissances publiques ou à l’avénement d’un nouveau roi.

90, page 137. — « Ou le dormir sur la dure en repos d’esprit qu’en un lict d’or avec ennuy. » (Traduction et Commentaires de Lavardin.)

91, page 138. — Il est presque inutile de dire que la dévote pudeur du sire de Lavardin ne lui a pas permis de conserver les