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122, page 216. — Ce dicton correspond à l’expression française : À d’autres, portez ailleurs vos coquilles.

123, page 225. — Ces mots : « Tenez-vous, seigneur, à l’échelle, » faisaient suite, dans la première édition, à ceux « Nous as-tu entendus ? » dits par Mélibée dans le quatorzième acte (voir la note 108). Tout ce qu’on vient de lire, entre ces deux répliques, a été introduit par l’auteur dans la deuxième édition, ainsi qu’il l’explique dans le prologue.

124, page 229. — Le texte dit navios. Il faut traduire barques pour être d’accord avec l’opinion des commentateurs qui placent à Tolède le lieu de la scène de la Célestine, Le Tage, en effet, à Tolède, ne porte que des batelets de pêcheurs.

125, page 230. — C’est Nicomède II, fils de Prusias II, qui tua son père pour lui succéder.

126, page 230. — Hérode fit étrangler deux de ses fils, Aristobule et Alexandre, et tuer sa femme Marianne.

127, page 230. — Constantin fit tuer son beau-frère, son neveu, son beau-père, Crispe, son fils, et Fausta, sa femme.

128, page 230. — J’ignore ce que fit Laodice.

129, page 230. — Cette érudition de collège a, ici surtout, quelque chose de déplacé. Il est peu naturel qu’une jeune fille qui vient de perdre son amant, qui forme le projet de se tuer sous les yeux de son père, aille demander à la science des consolations ou des exemples ; dans un moment aussi solennel, c’est bien assez du cœur : la mémoire et la tête ne sont plus rien.

Du reste cette affectation, qu’on peut bien traiter de ridicule, est familière aux écrivains des xvie et xviie siècles, et particulièrement aux Espagnols. Chez l’auteur de la Célestine, bachelier, juriste, savant par état, elle se comprend encore ; chez Cervantes, homme d’esprit, l’ennemi et le frondeur de tous les ridicules, elle est moins pardonnable : Le Don Quichotte cependant renferme dans un de ses épisodes, celui, je crois, du Curieux malavisé, une longue tirade du genre de celle que débite ici Mélibée, et que M. Viardot a cru devoir supprimer dans sa traduction. Malgré l’autorité d’un pareil exemple, je n’ai pas voulu l’imiter. C’est un caractère d’originalité qu’il est du devoir du traducteur de conserver ; il peut être ennuyeux pour le lecteur qui ne s’attache qu’au roman, mais pour celui qui étudie l’esprit de l’ouvrage, c’est un sujet d’observation.