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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/107

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PALMIRA.

L’infortuné Saint-Ange passa cette nuit entière chez moi dans un état difficile à dépeindre.

Les fenêtres de mon appartement donnaient sur les cours. Vers deux heures et demie du matin, nous vîmes, attelée de quatre chevaux, une berline de voyage, et Élisa y montait avec son frère. Trois fois elle tourna la tête du côté où logeait Saint-Ange. Elle n’apperçut pas de lumière, et pensa peut-être qu’il était livré au repos, depuis si long-temps absent de lui. Madame Hovard l’embrassa en pleurant. On n’avait pas permis à cette honnête créature de suivre sa maîtresse, connaissant son attachement pour elle, qui lui avait fait répéter plus d’une fois que sir