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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/130

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PALMIRA.

tachement terminaient ce billet, que je baisai dix fois en prodiguant les noms les plus tendres à mon ami, à mon maître. On fut deux jours sans vouloir me laisser sortir ; le troisième, je déclarai que l’exercice m’était absolument nécessaire, et je me rendis dans la forêt de Roche-Rill. Mon cœur ne s’y méprit pas ; je trouvai bientôt le sentier solitaire où se promenait Saint-Ange.

J’étais éperdue, ivre de joie ; lui, calme, presque froid. Son ton oppressé annonçait seul une émotion concentrée : il me dit que les renseignemens que j’avais donnés à mon frère sur le compte de James l’avaient guidé, qu’il s’était confié à ce bon jeune homme, qui lui avait ré-