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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/138

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PALMIRA.

tanges, je serai l’épouse de Saint-Ange ; et, si des événemens supérieurs s’opposaient à cette énergique volonté, du moins nul autre mortel n’aurait jamais de droits sur Élisa.

Il tomba à mes genoux ; la nature semblait favoriser nos transports, par l’abandon où nous nous trouvions ; le premier pas était franchi. Saint-Ange, enivré d’amour, avait parlé ; il osa davantage : moi, qui l’avais vu mon époux dès qu’il m’avait dit qu’il m’aimait, je cédai sans crainte ni remords.

Illusion coupable ! vous durâtes peu ; la pudeur et l’honneur reprirent bientôt leurs droits. Effrayés et humiliés de notre faute, nous nous regardâmes avec honte et douleur. Saint--