Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/137

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
133
PALMIRA.

ques minutes, je vous fuis pour toujours ; mais, auparavant apprenez que du premier moment où je vous ai connue, je vous ai aimée plus qu’aucun autre objet sur la terre ; que ce sentiment doux et tendre dans votre enfance est devenu idolâtrie depuis trois ans. Je vous en conjure, méprisez-moi, traitez-moi avec la fierté d’une sœur de Mortymer ; de l’indulgence, de la bonté, achèveraient ma ruine.

Je l’ai provoquée, dis-je timidement, et accablée sous le poids du bonheur de me savoir aimée. Depuis long-temps je vous ai fait connaître combien vous m’étiez cher. Nous donnerons à l’Angleterre, je le vois bien, une nouvelle histoire d’Héloïse ; mais, moins faible que Julie d’É-