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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/145

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PALMIRA.

mains ! ô effroyable catastrophe ! Huit années se sont écoulées, et j’ignore si ma tremblante main aura la force de la tracer. À midi, je reçus ce petit billet de Saint-Ange :

« Ce soir, mon Élisa, à l’heure où l’on tolère votre absence du château, venez à la cabane ; vous y trouverez, non la pompe qui aurait dû accompagner votre mariage, mais un amour si tendre et si vrai, qu’il pourra dédommager l’ame la plus sensible qui existe. »

La nuit précédente, j’avais jeté, au travers de mes barreaux écartés, une grande partie de mes effets, qui furent reçus par James et Saint-Ange, qui étaient dans la bruyère : tout était donc arrangé. La journée entière se