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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/146

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PALMIRA.

passa dans une rêverie vague et pénible, d’où je ne sortais qu’avec des tressaillemens involontaires. J’entendis cinq heures sonner à la cloche du château. Je voulus me mettre en marche ; mais mes jambes étaient si tremblantes, mon cœur palpitait avec une telle force, que je fus obligée de m’arrêter plus de trois quarts-d’heure pour me remettre un peu.

Hirvan passa dans la pièce voisine ; je l’entendis dire à Clara : Si ladi Élisa veut sortir, qu’elle ne tarde pas ; le soleil se cache, les nuages s’ammoncellent, et la nuit sera orageuse. Hirvan avait constamment une voix sombre : dans ce moment elle me parut prophétique. Partons, Clara, m’écriai-je enfin.