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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/6

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PALMIRA.

mières, on distingue pourtant deux maisons de quelque apparence. Dans l’une demeurait le ministre du lieu et sa famille ; l’autre était occupée par trois femmes et deux vieux domestiques. La plus âgée des trois femmes, que l’on appelait madame Harville, touchait à sa trente-quatrième année ; et si une maladie funeste n’eût empreint sur ses traits une langueur mortelle, nulle beauté au printemps de sa vie n’aurait effacé l’éclat de sa céleste figure. Ses deux nièces, miss Palmira et Simplicia, répandaient quelques fleurs dans cette solitude. Les rustiques villageois d’Heurtal les considéraient comme des êtres au-dessus de l’humanité. Elles y étaient fixées depuis plus de dix ans. Un