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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/94

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PALMIRA.

Le même soir Élisa fut consignée chez elle. Mistriss Hovar me dit qu’elle paraissait calme, mais d’une tristesse profonde. Mortymer s’y rendit le lendemain ; et, se livrant à toute sa violence, il lui adressa les paroles les plus dures. Elle y opposa ses larmes, et cet unique reproche : J’ai deux frères, et n’aurai donc qu’un protecteur. Sa mère, accompagnée de lord Spinbrook, passa également chez elle, lui proposa une prompte célébration, ajoutant que son époux partirait aussitôt après, et ne reviendrait en Angleterre que lorsqu’elle y consentirait. Je ne donnerai jamais ma main, répondit-elle, qu’à celui dont la continuelle présence me comblerait de joie.