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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/12

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PALMIRA.

lui adressa la parole plusieurs fois ; elle feignit de ne pas l’entendre. Lorsqu’on se mit à jouer, il se fit un mouvement général dans le salon. Palmira fut seule un instant près de la cheminée ; Abel s’en approcha, et lui lança un regard très-marqué ; mais il exprimait tant d’affliction, que Palmira baissa les yeux pour ne pas laisser paraître qu’elle éprouvait alors plus de trouble que de courroux.

Abel lui dit enfin : Cruelle indifférence ! qu’elle est pénible à supporter ! — Pouvez-vous vous plaindre du seul sentiment qui doit régner entre nous ? — Une fois cependant, en présence de ladi Élisa, vous m’assurâtes de votre amitié. — Sir Abel n’avait rien fait alors pour perdre mon