Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
PALMIRA.

Ô Dieu ! s’écrièrent-ils tous. Mes amis, continua-t-elle, je veux vous habituer à cette idée. Mon frère, mon bon Edward, je vous dois quelques mois de plus d’existence, presqu’éteinte : lorsque nous nous sommes retrouvés, une joie très-vive m’a ranimée et soutenue ; mais il y a bien long-temps que l’arrêt est prononcé, et il faut enfin le subir. Ils pleuraient tous. Elle était presque riante. Adieu, île d’Élisa, dit-elle ; adieu, beaux acacias, vous êtes nés avec moi, mais vous me survivrez. Ce premier rapport rendra, j’en suis sûre, votre ombrage plus agréable, vos parfums plus suaves encore à ceux à qui je fus chère. Elle se renversa sur l’épaule de Palmira. Ménagez-nous,