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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/136

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PALMIRA.

affections ; mais je prouverai que le ressentiment ne peut naître de la peine qu’elles me donnent.

Moi seul je suis coupable, reprend Abel ; je n’ai plus qu’à aller gémir loin de deux femmes adorables qui partagent mon cœur. — Eh ! pourquoi, monsieur, réplique Simplicia avec son ingénuité ordinaire, vouloir adopter une conduite qui ferait deux infortunées ? C’est bien assez d’une, continua-t-elle en fondant en larmes ; mais que Palmira soit heureuse ! Généreuse amie ! lui dit celle-ci, c’est vous qui méritez de l’être. Sir Abel reviendra d’un égarement momentané, et sera encore digne de vous. — Ah ! je l’aimais uniquement, et je ne veux point de ce cœur qu’il