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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/152

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PALMIRA.

qu’elle l’avait épouvantée jadis ; mais elle redouta les souvenirs que lui retraceraient ces lieux. C’était là qu’elle avait connu sir Abel. Cependant son parti était pris de ne plus contracter de nouvelles obligations envers milord Sunderland. À force de réfléchir, de penser, elle s’arrêta à l’idée de partir secrètement pour la France ; de s’y retirer dans ces asiles imposans, respectables à ses yeux, parce que, n’en ayant jamais vu de près, elle les supposait uniquement consacrés à la religion et à la retraite. Les diamans de sa mère, vendus même moins que leur valeur, et leur produit sagement placé, lui assuraient une existence aisée et indépendante. Elle ne voyait point d’ingratitude à