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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/153

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PALMIRA.

se dérober ainsi à ses amis. Au fond de son cœur, elle trouvait une sorte d’héroïsme dans une pareille conduite. Tous les sacrifices sont de mon côté, disait-elle ; ils expieront mes torts, et peut-être un jour mon souvenir ne sera plus odieux à Simplicia, à son père.

Le désordre de son ame se calma un peu par ce dernier projet auquel elle s’attacha fortement, en se promettant de ne le découvrir à personne, afin de s’isoler du monde entier. Abusée Palmira, elle espérait ainsi prouver son innocence, et sur-tout échapper à l’opprobre imaginaire qu’elle se figurait attaché à sa naissance dans le lieu où elle était connue.