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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/168

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PALMIRA.

un témoignage de souvenir à miss Harville, d’après les assurances qu’il avait eues que son malheureux amour était partagé. Il prit la plume en soupirant, et traça les mots suivans :

« Il faut fuir miss Harville, puisque j’ai su répandre le trouble et la douleur près de celle dont le bonheur m’était plus cher que le mien. Dans une heure, j’aurai quitté l’Angleterre ; je vais rejoindre l’ami de ma jeunesse. Confident de mes plus secrètes pensées, il vous connaîtra bientôt, ma chère Palmira ! il saura que vous êtes la plus belle, la plus intéressante des femmes. J’oserai m’informer de sa rigide sagesse si les devoirs de la nature et ceux de l’amitié nous