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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/167

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PALMIRA.

Il demanda à la voir une dernière fois. Elle lui fit dire qu’une légère indisposition la retenait chez elle, et qu’elle lui souhaitait un bien bon voyage. Ce n’était point le ressentiment qui la porta à le refuser dans ce moment ; mais elle craignit de lui développer le sentiment de faiblesse qui bouleversa tout son être lorsqu’on lui annonça qu’il allait partir.

Sir Abel, prévoyant le terrible mécontentement de son père, presque brouillé avec ses plus chers amis, ne pouvant former d’espérance relative à Palmira, quittait l’Angleterre le cœur déchiré. Au moment de s’embarquer à Plimouth pour Cadix, il réfléchit qu’il y aurait plus de barbarie que de délicatesse à ne pas donner