Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
183
PALMIRA.

Ô miss ! répondit George, nous sommes tous les trois dans un égal péril ; mais ce n’est pas votre faute ; j’aurais dû suivre le conseil de James, et différer cet imprudent départ. Ce dernier accablait son frère d’imprécations : leur terreur était au comble. Palmira, animée d’une piété aussi éclairée que fervente, était prosternée au milieu de la barque, d’où elle priait Dieu et sa mère de la recevoir promptement dans leur sein.

Ils étaient plongés depuis quelques minutes dans le silence du désespoir, lorsque James s’écria : Je reconnais, à la lueur des éclairs, le port du Hâvre ; la tempête nous a rejetés bien loin de Saint-Malo. Eh ! qu’importe le lieu où l’on périt ? répon-