Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
PALMIRA.

dait George ; car il est certain que, malgré sa proximité, nous ne pourrons jamais arriver au Hâvre. Au Hâvre ! répétait Palmira ; et elle songeait que c’était la ville qu’habitait madame de Mircour. Ses réflexions sur ce sujet ne furent pas longues. Nous sommes perdus ! perdus sans ressource ! s’écria James : la barque n’a résisté si long-temps que par miracle ; avant une minute elle sera submergée. Effectivement, le tonnerre redouble, les vagues s’amoncèlent, et semblent menacer les nues ; la barque s’entr’ouvre ; George saisit les longs cheveux de Palmira : quelque temps il peut la garder près de lui ; mais un coup de vent d’une force irrésistible les sépare. Palmira,