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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/31

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PALMIRA.

mécontente. Les aveux de sir Abel en étaient la principale cause ; si elle le voyait rendre des soins à sa cousine, elle l’accusait d’artifice, de fausseté ; s’il s’approchait d’elle, et la regardait avec un doux intérêt, ou s’il proférait quelques mots indirects ayant rapport à ses secrets sentimens, en frémissant d’indignation, elle le fuyait, le méprisait comme un odieux séducteur ; et cependant tout ce qui tenait à lui était cher et précieux à son cœur. Elle aimait tendrement Mathilde, respectait milord Alvimar. Malgré que ce fût une occupation peu propre à son âge, elle recherchait les discours de ce dernier, en retenait les passages les plus éloquens ; et,