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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/54

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PALMIRA.

attendaient à l’extrémité de l’allée la plus solitaire. On ne peut imaginer leur étonnement et leur embarras en appercevant ces dames. Mathilde, enchantée de revoir son frère, ne doutant plus du succès de son projet, reprend sa gaieté ordinaire ; l’espérance et la joie animent même ses manières d’un surcroît de vivacité. Pour Palmira, elle commence à respirer. Son air froid et contraint avec Abel a disparu. La tendre sensibilité est peinte sur sa figure ; elle croit voir en lui un frère, un défenseur. Elle a bien de la peine à arrêter l’effusion du sentiment de reconnaissance qui la pénètre. Avec une douce autorité elle s’empare de son bras, à l’imitation de sa compagne, qui a saisi