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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/67

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PALMIRA.

ment qui émut tendrement sir Alvimar ; car il aimait de toute son ame l’intéressante Élisa.

Cette aventure fut bien vîte connue et dénaturée. Miladi Arabel Cramfort prétendit que les avances marquées de la petite Écossaise avaient forcé son mari à lui débiter quelque galanterie ; que sir Abel, enlacé aussi dans les piéges de la dangereuse créature, s’était déclaré son chevalier.

Il faut rendre justice à Cramfort, ces odieux mensonges ne venaient point de lui ; mais la rage et la jalousie de sa femme les avaient enfantés. À l’instant qu’elle fut instruite par l’indiscrétion d’un des valets de son mari, qu’elle interrogeait sans