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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/79

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PALMIRA.

ne me regardent que comme une étrangère ; et cependant je suis aussi d’un sang qui leur est bien cher.

M. de Mircour était très-décidé, en quittant Londres, de profiter de la liberté que donne la campagne, pour déclarer enfin son amour à miss Harville ; mais elle lui semblait si imposante que, seul avec elle, il n’osait plus s’exprimer. Sir Abel était donc son unique confident, et ce dernier ne l’écoutait jamais, sur ce sujet, sans un trouble extrême. Vainement il cherchait à éloigner l’irrésistible pensée de miss Harville, il ne pouvait y réussir, et s’en affligeait véritablement. Plus tendre qu’ardent, néanmoins il n’était pas tellement absorbé par l’image de