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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/106

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PALMIRA.

si tendres, par votre inexplicable fuite ? Eh ! quel profond silence ! quel oubli envers ceux que vous avez si cruellement abandonnés ! — On n’oublie pas toujours ceux que l’on est forcé d’abandonner : mais, sir Abel, avant de nous séparer, ce qui doit être dans peu d’instans, je vous demande d’effacer cette rencontre de votre mémoire, et votre parole sacrée de n’en faire mention à personne. — L’effacer de ma mémoire ! jamais ! N’en parler à personne ! prouvez-moi que votre bonheur l’exige.

Palmira, sentant bien qu’une conversation trop prolongée deviendrait infiniment déplacée, se décidait à s’éloigner sans donner aucune explication, lorsqu’elle apperçut madame de