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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/115

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PALMIRA.

Dans le troisième couplet, Edgar aux genoux de cette dernière, lui adressait à-peu-près ces paroles : « Ô Edwige ! si un désert inaccessible aux hommes et aux préjugés peut te suffire avec ton Edgar, j’abandonne patrie, fortune, grandeur, et ta foi me rendra plus de bien que je ne lui en aurai sacrifié. » Dans cet instant, Abel et Palmira se regardèrent. Qu’il était intéressant ! Comme elle était belle ! Oubliant que vingt personnes l’entouraient, miss Delwine, appuyant son mouchoir sur ses yeux, ne chercha pas à contenir ses pleurs. Madame de Morsanes crut tout uniment que c’était la simplicité touchante de la romance qui produisait cette sensation exaltée. À dix-huit