Aller au contenu

Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
PALMIRA.

je ne suis point un monstre d’ingratitude.

Satisfaite de la volonté courageuse et immuable qu’elle venait d’exprimer, il ne lui en coûta pas moins des larmes abondantes qu’elle ne chercha point à retenir. Abel, si exalté l’instant d’auparavant, était maintenant abattu et pensif. Les vœux du cœur de mon père et son ambition seront comblés, dit-il, par le bonheur et le sort de sa fille. Ladi Simplicia aura toute l’Angleterre à ses pieds, et je le répète, Abel et Palmira ne peuvent être heureux l’un sans l’autre.

Vous vous méprenez, Abel aime trop sa patrie, sa famille, pour en vivre éternellement séparé, et moi--