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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/129

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PALMIRA.

même j’éprouverais plus d’humiliation et d’amertume que d’orgueil et de félicité, en songeant que vous auriez été forcé de tout me sacrifier. Vos parens, la société, verraient une tache dans notre union… Du courage, séparons-nous. Retournez à Londres, je tâcherai de reprendre la paisible monotonie de mon existence.

Abel plaida encore sa cause avec autant d’éloquence que d’amour, ce fut vainement ; Palmira fut inflexible, et, ramenant la conversation sur sa chère et douce Simplicia, elle assura Abel qu’elle ne se réconcilierait parfaitement avec elle-même que le jour où Abel remplirait ses anciens engagemens avec cette aimable compagne