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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/16

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PALMIRA.

pouvait se dissimuler que Charles n’eût un peu raison, au fond, de juger ainsi Abel.

Louise, qui avait disparu, revint annoncer que le dîner était prêt. Elle s’en était occupée avec le plus grand soin. Il était composé de poissons bien frais, de coquillages, d’excellens fruits, et du plus pur laitage. Louise et Roger n’osaient s’asseoir à côté de leurs convives. Palmira les y força. Comme elle fut obligeante et bonne pour eux pendant ce champêtre repas ! C’est là cette femme, songeait M. de Mircour, que ma mère accuse d’une hauteur révoltante, d’une ambition démesurée. Non, non, elle a l’ame d’un ange, ainsi qu’elle en a les traits.