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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/15

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PALMIRA.

et répond : Il est en Espagne. En Espagne ! répète Charles d’un air étonné, et volontairement ? — Sans doute. — Quitter ainsi son aimable, sa jolie ladi Simplicia ! Vous l’avouerai-je, ma cousine, Alvimar est un jeune homme accompli ; mais je le crois peu susceptible d’une passion profonde. Je le pense aussi, dit Palmira, ayant peine à retenir un soupir. Sa charmante figure, continua Charles, son esprit fin et délicat, la douceur de son caractère, et celle de ses manières, séduiront sans doute plus d’une femme ; mais je plains l’infortunée qui se livrerait à un sentiment trop vif, sir Abel n’étant pas inaccessible à la légèreté. Palmira, émue, ne savait que répondre, et ne