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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/230

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PALMIRA.

d’aller chercher un élixir précieux chez une amie, un peu éloignée à la vérité, mais qu’enfin elle se dépêcherait le plus vîte possible.

Ne vous fatiguez pas trop, ma chère madame, répondit Abel, et soyez assurée de mes soins pendant votre absence.

Le voilà donc seul avec une des plus séduisantes femmes de la terre.

Vingt fois il s’y était trouvé ; mais quelle différence ! il ne pouvait plus ignorer d’ailleurs à quel excès il occupait son imagination. La comtesse, en faisant un léger soupir, ne tarda pas à rouvrir une seconde fois les yeux, et à dire d’une voix égarée, mais extrêmement faible : Ah ! si je pouvais mourir là, pressée contre le