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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/229

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PALMIRA.

assez fin, défait sa cravate de batiste, et en forme un appareil. Le sang ne coulait plus, mais l’évanouissement durait encore. Abel, assis à ses côtés, la soutenait, et en même temps lui faisait respirer des sels. Ce fut dans cette situation qu’elle revint à elle. Ouvrant les yeux, et reconnaissant Abel, elle s’écrie : C’est lui ! et laissant retomber sa tête, elle reparaît aussi inanimée qu’auparavant. Son exclamation fut un trait de lumière pour Abel : on a déjà dû remarquer que la pitié était un sentiment bien dangereux pour lui ; aussi était-il excessivement ému.

Quant à la veuve, épouvantée de voir encore la belle dame comme si elle était morte (pour me servir de ses expressions), elle proposa