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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/29

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PALMIRA.

riage, de grands tourmens qu’on vous a fait éprouver à ce sujet. C’est ordinairement ce qui décide la fuite des jeunes personnes. — Toute idée de persécution, Madame, est étrangère au cœur de ceux avec qui je vivais ; mais ma fatale situation m’a commandé, sous plusieurs rapports, de m’en éloigner. Palmira se leva alors, et alla faire ses petits préparatifs de départ ; Louise la suivit. Madame de Saint-Pollin resta seule avec son neveu, et lui dit : Votre mère est une extravagante d’avoir dédaigné cette charmante créature : c’est la plus belle femme que j’aie vue de ma vie. En vérité, elle m’en impose avec son air majestueux ; puis, quand je considère sa ressemblance