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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/49

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PALMIRA.

ne put même se défendre de la soupçonner d’avoir médité la coupable séduction qui enlevait Abel à son amie. Ne l’accusez pas, reprit avec sensibilité milord Sunderland ; sa beauté, ses talens, voilà ses innocens complices, et la malheureuse enfant, accablée de honte, de douleur, a peut-être terminé sa vie, ou l’a dévouée à l’infortune, à la misère.

Le père d’Abel était fort estimable, mais on ne pouvait compter l’indulgence au nombre de ses vertus. Il conserva donc une injuste opinion sur le compte de Palmira, et écrivit une lettre foudroyante à son fils, où il lui permettait cependant de revenir en Angleterre avec milord